Atelier sur les sols construits

L’atelier scientifique organisé les 11 et 12 septembre 2018 à Metz a été l’occasion de faire le bilan du projet LORVER sur la problématique des sols construits.

Transformer les friches industrielles en atout pour la région Lorraine, tel a été le défi soulevé pour le projet LORVER. Parmi les 100 000 Ha de fiches industrielles présentes sur le territoire français, 8 000 Ha sont localisés sur le département de la Lorraine (ADEME, 2015). Sans valorisation de ces sites, ces espaces sont voués à l’abandon, augmentant ainsi le risque de contamination de l’environnement et la perte de ressource sol, une ressource pourtant limitée. Le projet LORVER a eu pour objectif de poser les premières pierre techniques et scientifiques nécessaires au développement d’une filière de production de biomasse végétale non alimentaire par valorisation de sites dégradés et de sous-produits industriels, en Lorraine. L’atelier scientifique organisé les 11 et 12 septembre 2018 à Metz a été l’occasion de rassembler l’ensemble des acteurs et de présenter les résultats des différentes voies de valorisation développées au cours du projet.

L’une des particularités du projet LORVER a été l’étude de sols construits au-dessus des délaissés de la cokerie d’Homécourt. Ces sols construits ont été disposés à partir de 2008 et sont constitués de mélange de sous-produits de papeterie, de compost et de sol décontaminés (terre thermo-désorbée) ; ils permettent de confiner les terres polluées stériles, évitant ainsi l’envol éolien, et constituent un support sain pour le développement de couverts végétaux et pour la diversité des organismes du sol.

Les sols construit ont été mis en place sur une hauteur de 100 cm au-dessus des délaissé de la cokerie d’Homécourt. Ils sont constitués de différentes couches de matériaux inertes (sous-produits de papèterie, terre décontaminées et compost). Voir les travaux de G. Séré (INRA-LES) pour plus d’information

Pour la valorisation des sols construits, notamment à la travers la production de biomasse, il est important de caractériser leurs propriétés physico-chimiques mais aussi biologiques afin de mieux déterminer leurs fonctionnements et leurs potentiels. Ainsi différents travaux sur la biodiversité présentes dans ces sols ont été présentés et montrent que la fonction de support de biodiversité peut être assurée par les sols construits (Vincent et al., 2018). Plus encore, les matériaux utilisés et leurs propriété physico-chimiques (teneur en matière organique, pH, C/N, taux de contamination…) détermine la diversité fonctionnelle de ces sols et donc leurs capacités à assurer différentes fonctions. Ces résultats pointent l’importance des choix des matériaux et des procédés de mise en place des sols construits pour adapter les fonctions de ces sols à leurs usage (support de biodiversité, production de biomasse, agromine, paysage…). Il est essentiel de créer des sols fonctionnels et vivants pour la valorisation des sites dégradés. Les ateliers étaient animés par Marie-Odile Simonnot (CNRS, responsable scientifique du projet LORVER), Jean-Louis Morel (Président du GISFI) et organisé par l’association PROGEPI.

 

Des analyses de la nématofaune des sols avaient été réalisés dans les sols construits du site d’Homécourt dans le cadre du projet BIOTECHNOSOL (GESSOL 2008-2011). Vous pouvez trouver les résultats obtenus par l’analyse de la nématofaune pendant la première période de refonctionnalisation du site dans la publication suivante:

Un site internet retrace l’ensemble des travaux du projet LORVER : www.lorver.org