Le mot du stagiaire: Julie

Actuellement en 2ème année de master IMHE « Interaction Micro-organismes Hôtes Environnement » à la faculté des sciences de Montpellier (M2), je souhaitais réaliser mon stage au sein d’une entreprise plutôt orientée dans l’environnement. ELISOL environnement a vite attiré mon attention, de par leurs travaux dédiés à la biologie du sol, et à la nématologie, un domaine peu étudié dans mes cours mais qui a attisé ma curiosité.

Le stage de 6 mois, que j’ai commencé en février 2020, s’inscrit dans le cadre du projet BioTERA, qui vise à étudier l’impact de polluants en mélange sur les nématodes du sol, un sujet qui m’a intéressé puisqu’il traite d’une préoccupation actuelle : la pollution des sols et son impact sur l’environnement.

Dans le cadre de ce projet, 3 hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), le pyrène, le benzo[a]pyrène et le phénanthrène, et 3 métaux, plomb, cuivre et zinc, ont été choisis pour tester leurs toxicités, en mélange, sur un organisme modèle du sol : le nématode C. elegans.

L’objectif de mon stage est d’évaluer la toxicité de différents sols naturellement pollués ou bien artificiellement pollués par ajout de métaux et de HAP en mélange ou non en réalisant des tests écotoxicologiques normalisés (ISO 10 872).

Le principe des tests est le suivant : des nématodes C. elegans au stade juvénile J1 sont exposés à des sols pollués sur une période de 96h, représentant le temps de génération de C. elegans. Suite à ces temps d’expositions, les nématodes juvéniles introduits deviennent adultes, et leurs descendants peuvent être dénombrés. Dans un sol pollué, les nématodes peuvent subir une inhibition de la croissance, de la fertilité et/ou de la reproduction.

Test ecotoxicologique avant et après ajout du rose de Bengal ; mesure des femelles colorées sous microscope

Les tests se font dans des microplaques de 24 puits, où les sols à analyser sont placés et 10 juvéniles ajoutés par puits. Après 96h d’exposition, les nématodes sont colorés en rose puis tués à 80°. Le sol est récupéré, et une fois les nématodes extraits du sol, la taille des nématodes initiallement introduits est mesurée et leurs juvéniles sont dénombrés.

Les résultats permettront ainsi d’évaluer l’impact des polluants sur les nématodes du sol mais également de quelle façon les polluants peuvent interagir entre eux et influencer leur toxicité, conduisant à des effets supérieurs (synergiques) ou inférieurs (antagonistes) à leur présence isolée.

Cependant, mon stage a dû être suspendu en avril en raison de la pandémie de coronavirus, retardant le projet BioTERA et mettant en « pause » mon stage de fin d’études, mais aussi les activités de l’entreprise. Nous espérons tous que cette situation s’améliorera rapidement et que nous pourrons reprendre nos activités et la suite de ce projet !